samedi 9 mai 2009

Réunion des anciens du 6 mai 2009

Ce mercredi 6 mai s'est tenue une réunion dans l'enceinte de l'université avec quelques anciens élèves tous issus de la section Japonais de Paris 7. En plus des étudiants de L3 présents, un petit nombre d'adhérents de L1 et de L2 ont fait le déplacement, portant le total des participants à une trentaine de personnes. A l'initiative de cette réunion, il convient de souligner le travail de Laure Calame, elle-même une ancienne de Paris 7 et de Maïté Breger, une étudiante de première année, toutes deux en charge de contacter les anciens et qui se sont démenées pour pouvoir retrouver les anciens élèves et les inviter à faire part de leur expérience. 6 intervenants se sont finalement prêtés au jeu des questions et réponses après avoir présenté leur parcours individuel pendant une dizaine de minutes.
Voici les 4 intervenants donc j'ai pu retenir le nom (je prie aux autres de bien vouloir me pardonner).
Emmanuel Reynaud, employé chez Renault-Nissan
Stephane Langlois, employé dans une société d'impression
Hahmed Agne et Cécilé Pournin, cofondateur de la maison d'édition de manga Ki-oon


Il ressort de leur intervention la nécessité de plus en plus prégnante (mais pas nouvelle) de coupler le Japonais avec l'étude d'une autre discipline. Ainsi, Emmanuel Reynaud s'est dirigé vers une école de commerce une fois sa licence de Japonais en poche. Quand à Cécile Pournin elle a fait un master de traduction, chose qu'elle nous à particulièrement recommandé.
D'autre part, les divers intervenants nous ont présenté sans surprise les séjours de longue durée (un an ou plus) au Japon comme un passage obligé. Hahmed Agne et Cécile Pournin, qui ont recruté récemment deux personnes dans leur société (en place depuis 5 ans et demi maintenant), ont à ce sujet confié qu'ils ne pouvaient recruter une personne, quelque soit par ailleurs ses qualités en japonais, si celle-ci ne justifiait pas d'une forte expérience au Japon, étant donné l'importance que joue l'aspect culturel lors de la traduction de manga. Hahmed a insisté sur le tremplin que constituait le programme JET auquel il eut la chance de participer durant deux ans. Cela lui permit d'acquérir une expérience professionnelle, ainsi qu'une maîtrise du langage de politesse et de la culture japonaise, des éléments qui lui furent cruciaux par la suite.
Il est important de noter que les différents intervenants ont, en outre, par la majeur partie d'entre eux, effectués plusieurs emplois et autres stages avant de trouver un emploi fixe, certains sont, par ailleurs, toujours en recherche d'un emploi qui leur correspondrait plus. A ce sujet, lors du démarchage d'entreprises japonaises il va de soit qu'il faut envoyer un cv en japonais et non en français si l'on veut qu'il soit lu par le DRH de l'entreprise en question. Par ailleurs, les Japonais sont souvent dubitatifs à lecture d'un cv portant la mention bilingue en japonais, il n'est pas donc pas inutile de fournir des preuves de votre niveau de japonais dans la mesure du possible (blog perso rédigé en japonais, niveau de JLPT...) afin qu'ils puissent évaluer votre niveau de japonais. Autre élément important, ne pas hésiter à envoyer des candidatures spontanées dans la mesure où les emplois apparaissant effectivement sous forme d'annonces et autre, ne représentent en réalité que la partie émergée de l'iceberg.

Pour conclure je dirais que le marché du travail faisant, il est devenu de plus en plus nécessaire d'avoir plusieurs cordes à son arc, et qu'a ce titre la double formation est de plus en plus de rigueur. Les stages s'avèrent, par ailleurs, un passage quasi-obligé avant l'obtention d'un CDI. A ce titre, la mise en place d'un master professionnel en 2010 à Paris 7 est une intention louable. S'inscrivant à rebours de l'actuel master recherche en terme d'objectif et de contenu, il devrait permettre de proposer des stages aux étudiants afin de faciliter leur insertion dans le monde du travail. Gageons que cette création se couplera de la mise en place d'ateliers et de cours en phase avec les réalités du marché du travail et que la filière professionnelle, à l'instar des écoles de commerce bénéficiera d'un vivier d'entreprise sur lequel s'appuyer. Sinon le programme JET peut s'avérer un bon moyen de mettre un premier pied dans le monde du travail (se reporter à la section Partir au Japon pour plus d'informations). Les places sont toutefois très chères (généralement entre 2 et 4 par ans) et contrairement aux indications fournies, une licence de japonais se révélera à mon avis insuffisante. Tenter le JET après un échange universitaire au Japon et une fois entré en M1 ou M2 me paraît la meilleure chose à faire.
Par ailleurs, pour les étudiants se destinant à la recherche, je ne saurais trop conseiller de vous engager dans un double cursus, afin de vous préparer pour le mémoire et la thèse, qui vous demanderont une exigence méthodologie et une connaissance de la discipline objet de vos recherches qui font souvent défaut aux seuls étudiant en japonais (et j'en sais quelque chose !). Vous pourrez noter à ce titre que la très grande majorité de vos professeurs (si ce n'est l'ensemble) ont effectivement une double formation (mathématiques, littérature, sociologie, histoire, philosphie...) et que l'accession au poste de professeur d'université vous dispensera rarement d'en faire de même. Pour ceux-là, la bourse du monbushô (le ministre de l'Education japonais) constitue un précieux sésame puisqu'elle permet de poursuivre sa thèse dans l'université de son choix au Japon, sous condition de trouver un professeur acceptant de vous prendre sous son aile. Tout le long de votre cursus vous bénéficierez d'environ 160 000 par mois et serez dispensé des frais de scolarité. Pour de plus amples informations je vous renvoie au site de l'ambassade du Japon

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