dimanche 19 octobre 2008

Les échanges universitaires (l'université ICU à Tôkyô)


L'université de Paris 7 dispose de partenariats avec un nombre croissant d'universités japonaises permettant ainsi à un nombre de plus en plus important d'élèves de partir étudier au Japon.
La liste des universités partenaires est téléchargeable en fichier pdf à cette page. Les bénéficiaires de ces échanges sont généralement des étudiants de Master même si quelques places sont disponibles dès la L3. Le nombre de places disponibles allant en augmentant, il est devenu chose plus aisée de partir au Japon, même s'il vous faudra tout de même montrer patte blanche. 
A l'occasion de la réunion informative concernant les échanges universitaires avec le Japon, j'avais ressenti une certaine frustration face au peu d'information divulguées. Il faut préciser que les échanges en question sont pour la plupart, en place depuis plusieurs années et que, à ce titre, il apparaît étonnant que les informations ne circulent qu'au compte goutte. C'est pourquoi je prends l'initiative ici de vous proposer un bref aperçu de ce que fut mon échange à l'université d'ICU (2007-2008) en espérant que mes camarades me rejoindront dans cette démarche.
Le premier point négatif concernant cet échange universitaire est la lourdeur du dossier d'inscription comparé à celui demandé par les autres universités japonaises. Il vous faudra donc faire preuve de motivation.
Sur la question du logement, dans le cadre de cet échange il faut savoir qu'une place dans le dortoir situé sur le campus de la face ne vous sera pas nécessairement attribuée entraînant dans ce cas un surcoût budgétaire non négligeable. Cette année aucun des 2 étudiants de Paris n'a obtenu de place en dortoir sur le campus, mais l'année précédente je sais qu'au moins un de deux étudiants s'était vu octroyer une place sur le campus. Le loyer dans les dortoirs de l'université coûte environ 30 000 yens (un peu moins de 200 euros) quand les loyers normaux en coûtent minimum 60 000 yens.
Dans le cas où vous ne pourriez être logé sur le campus (ce qui fut mon cas) il vous sera alors attribué un logement dans un dortoir japonais assez éloigné du campus puisqu'il vous faudra environ une heure (train + bus) pour rejoindre le campus. Je conseille donc aux courageux (comme moi !) l'achat d'un vélo pour la modique somme de 10 000 yens environ. Comptez 30 à 40 minutes pour le trajet. 
A noter que les repas sont compris dans le dortoir où je logeais mais qu'il n'y avait par contre aucune ambiance ni aucun espace pour "socialiser". Au final, beaucoup ont décidé de quitter ce logement pour trouver un appartement, chose apparemment assez aisée. Il faudra toutefois faire attention aux frais que cela  entraînera.
Concernant les cours, je dirais qu'en raison d'un nombre réduit d'étudiants (environ 3000) le choix est plutôt restreint, et certains cours ne sont disponibles qu'en anglais alors que d'autres ne le sont qu'en japonais. Par contre le programme de langue est assez réputé mais très scolaire ! Bon point, il vous sera possible, en tant qu'étudiant étranger, de choisir plus ou moins n'importe quel cours.
J'ai trouvé regrettable que la fac soit beaucoup américanisée, ce qui n'est pas forcément ce que l'on recherche lorsque l'on décide de venir étudier au Japon. Vous voilà donc prévenu !
Pour situer un peu la fac elle se trouve à environ 30 min en train du quartier de Shinjuku et Shibuya et à deux stations seulement de la fac se trouve Kichijôji, un quartier animé de Tôkyô.
Pour faire le bilan je dirais qu'ICU s'adresse aux étudiants soucieux de travailler leur anglais en plus de leur japonais, puisqu'il est possible de suivre des cours en anglais et que les Américains ne manquent pas. A contrario, ICU n'offre pas le degré d'immersion que peuvent offrir d'autres universités partenaires ce qui peut s'avérer frustrant lorsque l'on débarque au Japon. Par ailleurs, pour peu que vous ne soyez pas loger sur le campus, le budget logement viendra s'en alourdir d'autant. Selon les critères japonais, ICU reste toutefois une université renommée, proche selon certains de Waseda ou de Keiô.
Après avoir pris en considération tous les éléments précités, je vous laisse donc libre de faire votre choix.




2 commentaires:

HN a dit…

ICU ne se montre pas être une fac si américanisée si l'on peut loger dans l'un des dortoirs. Le commentaire sur ICU m'apparait bien négatif, je me permets donc de souligner que l'expérience et le degré d'immersion dépend sans aucun doute des personnes, du lieu ou elles vivent et de la façon dont elles essayent de s'intégrer (hem,hem!!). Si vous avez la chance d'être logé sur un des dortoirs du campus (ou 90% des résidents sont japonais)je pense que vous pourrez vivre une expérience "du Japon", qui vous permettra d'améliorer grandement votre niveau de japonais (et aucunement d'anglais), qui ne vous probablement pas accessible dans une autre université.
Ceci étant dit, peut importe tout les commentaires que vous pourrez bien lire, votre expérience dépendra au final de votre désir de vous immerger, de vous intégrer, ou non.

Association des étudiants Paris 7 a dit…

Merci pour ton commentaire qui vient contre balancer mon discours. Certes, le degré d'immersion dépend en grande partie de l'effort fait par l'individu en question ainsi que de sa personnalité. On ne peut toutefois pas nier qu'à ICU, l'anglais est omniprésent, bien plus qu'il ne pourrait l'être dans d'autres universités japonaises. Il s'avère donc parfois frustrant, par exemple de se voir répondre en anglais malgré nos efforts pour parler japonais.
IL est vrai que par exemple, pour ce qui est de l'université de Kôbe on peut se retrouver dans un dortoir pour étrangers ce qui n'est pas non plus la panacée pour améliorer son japonais.
Concernant ICU, je pense tout de même que les personnes fâchées avec l'anglais pourront se retrouver quelque peu frustrées.
Je te rejoins sur le discours sur l'intégration qui au final dépend de notre volonté personnelle.