dimanche 26 octobre 2008

Autre échange universitaire

Je continue la petite séance d'information sur les échanges universitaire inaugurée par Thibaut.
Je suis parti la même année que lui, l'année dernière donc, à l'université de Kôbe pour une durée d'un an.
Le partenariat avec l'université de Kôbe est l'un des plus ancien mis en place avec notre université, ce qui, contrairement à ICU, a pour principale conséquence de faciliter les procédures d'inscription. Vous ne serez donc pas embêté avec ça.
L'UFR d'accueil est le Kokusai bunka gakubu, que l'on peut traduire par UFR d'études interculturelle. Le découpage académique des UFR étant relativement différent de celui de la France, il convient sans doute de formuler quelques précisions sur l'UFR en lui-même et sur ce que l'on y fait.

L'UFR, tout d'abord, vient d'être refait, les bâtiments sont donc flambants neuf et la bibliothèque est très bien fournie. 3 étages d'ouvrages auxquels il faut ajouter les bibliothèques des autres UFR accessibles bien évidemment à tous les étudiants en échange (y compris le samedi et ce jusqu'à 20h ou 21h il me semble). L'équipement général de l'UFR est tout ce qu'il y a de plus moderne, une trentaine d'ordinateurs dans la bibliothèque, 3 salles info en tout.
Les conditions d'études et de recherche de sources, surtout pour ceux que l'écriture du mémoire pendant l'échange tente, sont donc optimales, mais les conditions de vie extra scolaire ne sont pas en reste puisqu'on y trouve un RU, ouvert du matin au soir, très bon et bon marché (400 yens environ pour un repas), 2 combini, des infrastructures sportives à proximité...

L'UFR est divisé en plusieurs sous-ufr (société moderne, linguistique et communication, études culturelles...), et le nombre de cours pris dans un sous-ufr définit en quelque sorte votre spécialité. Les cours sont donc très variés, sociologie, politique, histoire, linguistique, différentes langues étrangères, économie, management de l'art... Il serait vraiment très étonnant de ne pas trouver de cours qui correspondent à vos centres d'intérêt ou même qui soient liés à votre sujet de mémoire.

Les cours sont de deux types : les « zemi » et les cours magistraux. Les premiers étant, selon moi, les plus intéressants pour deux raisons. D'une part pour le japonais, durant ces cours qui ressemblent un peu à nos TD en France, vous êtes obligés de parler et de donner votre avis sur les sujets traités. De part votre qualité de ryûgakusei, vous serez en effet presque automatiquement sollicité chaque semaine pour porter le fameux « regard extérieur » et alimenter ainsi le débat. Il conviendra donc de lire le livre ou les documents en question et être un peu près calé sur le sujet, il n'y a donc pas mieux pour bosser son oral... Deuxièmement parce que si le zemi est intéressant en lui-même, l' « extérieur » du zemi l'est tout autant. Il se compose d'un groupe de deux à une vingtaine d'étudiants (selon la popularité du professeur et du cours) et du professeur. Les membres de ce groupe ne se connaissent en général pas au début mais, les débats et travaux en groupe aidant, des affinités se créent très vite au point de devenir un groupe de pote. C'est en effet durant ces zemi que vous vous ferez des connaissances et certainement vos premiers amis, et que vous serez invité à participer à toutes sortes de projets associatifs et fêtes étudiantes. Les zemi sont donc intéressants non seulement sur le plan académique mais également sur le plan humain.

On peut également suivre des cours de japonais, contrairement au cours de l'UFR qui sont eux en japonais, au ryûgakusei center. C'est un centre où tous les étudiants en échange doivent passer un test de niveau afin de les répartir dans les cours proposés. Si vous êtes au niveau le plus haut (ce que vous serez de toute façon car celui-ci correspond tout au plus au niveau requis pour le niveau 2 du JLPT), vous serez libre de suivre ou non ces cours. Je vous en conseillerais principalement deux, un cours de rédaction où l'on doit rédiger des shôronbun toutes les semaines et qui insistent sur les points clés de la dissertation en japonais, et un autre dit « multimédia » où l'on regarde et analyse des documentaires sur des sujets de société, simple mais efficace pour l'écoute du language « journalistique ».
Vous avez bien entendu la possibilité de valider tous ces séminaires et cours de langue.

Pour le logement, étant donné que j'étais en appartement privé je ne peux pas vous renseigner sur le dortoir mis à la disposition des étudiants de Paris 7, mais Florian, qui a bénéficié de cet échange également, devrait vous en parlez d'ici peu...

Le bilan de ce séjour est donc, en ce qui me concerne, largement positif et je ne saurai que vivement vous inciter à tenter cet échange au sein de cette université. Kôbe est une ville très agréable à vivre, ni trop grande ni trop petite, est idéalement située (Kyôto à 45 minutes, Osaka à 30 minutes, Nara à 1 heure) et est dominé par le mont Rokkô, un endroit vraiment magnifique qui offre une vue imprenable sur toute la baie du Kansai et sur l'île d'Awaji.
Il y aurait encore tant de choses à dire... sûrement ai-je d'ailleurs oublié des choses importantes ou sur lesquelles vous désirez plus de renseignements, laissez, si tel était le cas, vos questions ou remarques en commentaires et j'y répondrai avec plaisir.

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